Récit de césarienne #11

Bébé étant en siège, nous savions depuis un petit moment que ce serait une césarienne programmée.

Le terme de ma grossesse était sensé être le 19 juin 2018. Etant donné qu’il ne faut pas que le travail se lance tout seul, on m’a prévu ma césarienne pour le 14 juin 2018 !

Je vais donc vous raconter cette journée, celle où j’ai rencontré l’amour de ma vie.

Réveil matin : 5h00 !

C’est le grand jour ! Nous devons être à la maternité pour 6h30 précise… Je suis en stresse TOTAL ! J’ai pourtant réussi à dormir, ouf ! Monsieur est stressé lui aussi, même s’il essaie de ne pas le montrer !

Tout avait été préparé la veille, les valises étaient déjà dans la voiture, il ne nous restait qu’à nous préparer et à démarrer.

La route m’a semblé longue, très loooongue. J’étais en panique et je pensais à plein de choses, notamment à ma césarienne, à l’arrivée de bébé, à la fin de la vie à deux, à tout ce qui allait changer !

6h30 : Arrivée à la maternité, on se présente à l’accueil de l’étage « césarienne ». Nous sommes directement conduit dans une chambre, on m’installe sur un lit, et me place le monitoring.

Ensuite, vers 7h15, une sage femme avec une étudiante arrive pour me préparer pour « l’opération ». J’enfile donc une jolie chemise de salle d’op (chéri aussi!). Et puis là, l’étudiante essaie de me mettre mon cathéter.

PIC… premier échec.

PIC… deuxième échec.

PIC… troisième échec.

On change de bras…

PIC… ahh voilà c’est fait !

(Alors je vous dit pas, quand on est déjà stressé comme je l’étais… Et en plus j’aime pas les piqûres… Se faire rater plusieurs fois, c’est le pompon!)…

Et là, le drame ! On m’annonce : « On va vous mettre votre sonde urinaire, ça va pas être très très agréable ! » …

Heuuu quoi, pardon ? Je pensais qu’on faisait ça quand j’étais endormie, pourquoi on fait pas ça quand je serai endormie ? Ce serait plus facile quand même ! Bon enfin, quand il faut y aller, faut y aller !

Hop j’écarte les jambes, et là, de nouveau c’est l’étudiante qui essaie de me mettre la sonde, …

Première tentative : aie aie AIE !! Raté !

Ça fait super mal, je suis trop stressée et trop crispée !!

Deuxième tentative : ouille ouille OUILLE ! Raté !

Elles décident de ne pas insister et de me la poser après la rachi-anesthésie !

« Ah bah en voilà enfin une bonne idée ! Ça aurait été mieux de faire ça directement ! Mais bon ! ».

Après ça, on me donne un petit flacon à boire, c’est un truc au citron, pas mauvais !

Et là, c’est parti ! Tout se passe vraiment vite, j’ai pas vraiment le temps de réfléchir et d’anticiper ce qui arrive. On déplace mon lit jusque dans la salle de césarienne qui se trouve juste de l’autre côté du couloir, monsieur peut bien entendu m’accompagner.

Là je vois mon gynécologue qui essaie une petite blague ou deux pour détendre l’atmosphère…

Arrivée dans la salle, on me demande de descendre du lit et de m’asseoir sur la table « d’opération », Voici venu le tour de la péridurale !

Oula la, le stresse remonte de nouveau !

L’anesthésiste se trouve derrière moi, elle me demande de faire le dos rond… Elle me fait une première piqûre pour endormir la zone, ça fait la même sensation qu’une piqûre chez le dentiste. Ensuite, vient la péridurale en elle-même…

Alors, ce n’est pas la mort, mais ce n’est pas très agréable, j’ai l’impression de sentir l’aiguille qui s’enfonce, qui s’enfonce et qui s’enfonce encore, comme si elle mesurait 3 mètres ! Et puis on me dit que c’est bon, ça y est !

Ouf ! Voilà une bonne chose de faite, maintenant, place à la suite.

On me demande de me coucher sur cette même table et de tendre mes bras de chaque côté de la table.

Là, l’anesthésiste prend quelque chose de froid et le passe sur mon bras en me disant « là, vous sentez que c’est froid »… et ensuite elle le passe sur ma jambe en disant « la vous ne sentez pas que c’est froid »… C’est vrai effectivement, je sens qu’on me touche, mais je ne ressens pas la sensation de froid. Et elle recommence ça 2 ou 3 fois. Ensuite, elle me pince le bras en disant «  là vous avez mal » et puis elle me pince le ventre en disant « là vous n’avez pas mal »… Et effectivement je n’ai pas mal.

Et c’est là qu’elle dit « C’est bon on peut commencer ! » …

Oulalala panique à bord, ça y est, le grand moment arrive !

Monsieur est assis sur un petit tabouret juste à la hauteur de ma tête, il me parle et essaie de me rassurer, passe sa main sur ma tête…

Il mette un drap devant moi pour que je ne vois pas ce qui se passe… Et là, c’est parti !

Il est +- 8h20 lorsque l’intervention commence…

Je ne ressens aucunes douleurs, par contre, je sens qu’on chipote à l’intérieur de moi. C’est une sensation très bizarre ! Pas forcément agréable, mais c’est pas horrible non plus…

Et là, on entend : « Je vois un pied, je vois une jambe, c’est une fille »

« OIIIIIN, OIIIIIN »

Les premiers cris de mon bébé !

Il est 8h24 lorsqu’elle est sortie !

Le gynécologue me la présente vite fait par dessus le drap, je n’ai même pas le temps de réaliser, je me souviens juste avoir dit à Monsieur « C’est mon bébé ! ».

Et là, Monsieur est parti avec la sage femme pour assister aux premiers soins de bébé ! Je me suis donc retrouvée seule sur ma table d’opération.

Pleins de choses en tête… J’étais heureuse que ma fille soit là et en bonne santé…

Les effets de l’anesthésie (avec l’adrénaline qui retombe un peu) commence à me faire une drôle de sensation… Assez dans les vapes à vrai dire…

Je ne me souviens plus de tout à partir de ce moment là.

Par contre je me souviens bien avoir dit à l’anesthésiste (oui, car je suis émétophobe ; peur de vomir.) : « Il parait que certaines femmes vomissent pendant qu’elles sont recousues, je ne veux pas vomir, j’ai la phobie de vomir !! ».. et là très gentiment, elle m’a dit que si je venais à me sentir mal, ou que si je sentais la moindre choses bizarre, je n’avais cas lui dire… Ce que j’ai fait 2 minutes plus tard car j’ai vraiment senti que tout remontait… Elle ma juste injecté un produit dans ma perfusion et je me suis sentie mieux de suite !… 5 minutes plus tard, je vois réapparaître Monsieur avec notre fille dans les bras, toute belle, toute habillée, avec son petit bonnet, elle était à croquer ! Il est venu s’asseoir une petite minute près de moi, puis ils sont partis tout les deux m’attendre dans la chambre (il fait trop froid dans la salle d’opération pour bébé).

Il a fallu encore une petite dizaine de minutes à l’équipe médicale pour me recoudre et puis c’était fini ! Ils m’ont déplacé sur mon lit et m’ont reconduit dans ma chambre, où j’ai rejoins mon homme et ma fille !

Alors, la césarienne, faut-il la redouter ?

J’ai envie de vous dire que non…

Au final, je n’ai pas eu mal. (bon, un petit peu pour la péridurale, j’avoue, mais ça passe tellement vite!).

Certes, ce n’est rien de très agréable. Beaucoup de sensations bizarres, de petites choses désagréables même… Je serai sûrement de nouveau très stressée si je devais de nouveau avoir une césarienne, mais maintenant que je sais à quoi m’attendre, j’aurais quand même l’esprit beaucoup plus tranquille ! Et puis, à la clé de cette « opération », il y a quand même l’amour de votre vie qui vous attend !

Je vous parlerai dans un prochain article des « suites d’une césarienne ».

 

 

Mélissa

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Auteur de l’article : Mélissa Vanderbruggen

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