Mon bébé est-il un BABI (bébé aux besoins intenses) ?

Votre petit trésor ne vous laisse pas une minute de répit ? Il réclame vos bras et à besoin de vous constamment ?
Il fait peut-être partie de ce qu’un pédiatre américain a baptisé les bébés aux besoins intenses (ou BABI).

 

Qu’est-ce qu’un BABI ?

Pour le Dr Sears, pédiatre américain, les BABI présentent des caractéristiques bien particulières :

  • Ces nourrissons dorment peu et se réveillent dès qu’on les met au lit. Là où un bébé « classique » s’endort souvent au cours d’un trajet en poussette ou en voiture, les BABI ne se laissent pas aller et restent en éveil constant.
  • Ils pleurent fréquemment et longtemps
  • Dotés d’une sensibilité exacerbée, ils réagissent de façon plus intense que les autres en cas d’événements divers. Lorsqu’on les couche par exemple, c’est comme s’ils ressentaient un sentiment d’abandon.
  • Ils manifestent très souvent leur grand besoin des bras de leurs parents. Très difficiles à calmer, ils ne supportent pas d’autres bras que ceux de leurs parents.
  • Les spécialistes ont observé qu’ils avaient un fréquent besoin de téter pour être rassurés.
  • Si leur activité motrice se révèle très intense, il ne s’agit cependant pas d’enfants hyperactifs.

 

 

Comment gérer un BABI ?

Il existe plusieurs règles pour apprendre à gérer un BABI.

 

VÉRIFIER SON ÉTAT DE SANTÉ

Il faut d’abord éliminer les causes organiques. Il est normal qu’un bébé pleure car c’est sa seule manière de s’exprimer : il peut souffrir de poussées dentaires, de reflux gastro-œsophagiens ou de coliques qu’il convient de prendre en charge. Ces troubles passeront avec des traitements dans les cas les plus graves ou avec beaucoup de patience. Un médicament n’est pas forcément préconisé par tous les pédiatres. Il suffit parfois de changer de lait ou de revoir les quantités pour mieux correspondre à ses besoins.

 

RÉORGANISER VOTRE EMPLOI DU TEMPS

Une fois les causes organiques éliminées, s’il persiste à crier ou à pleurer très fort, très souvent et très longtemps, il faudra… vous armer de patience ! Attention à ne pas devenir totalement esclave de votre bout de chou. « Les parents doivent refuser d’être taillables et corvéables à merci« , prévient le Dr Bursaux. Il est parfois nécessaire de réorganiser sa vie quotidienne pour préserver sa vie privée. Par exemple, repérer l’heure du dernier biberon pour placer l’heure du dîner après, et pouvoir en profiter tranquillement avec votre conjoint. Cela vous évitera de prendre votre repas à la va-vite en vous levant toutes les 5 minutes pour vous occuper de bébé.

 

TENIR UN CARNET DE BORD

Il peut être très judicieux de tenir un carnet de bord dans lequel vous consignerez les horaires, habitudes et attitudes de votre bébé. Ainsi, si vous constatez qu’à telle heure, il tombe de sommeil et s’endort profondément, profitez de ce moment de répit. Mais pas question de vous occuper des tâches ménagères ! Il est primordial de prendre du temps pour vous. Plus vous serez sereine et épanouie, plus votre enfant le ressentira. Selon la spécialiste, « il est parfois indispensable de frustrer son enfant. Il n’y aura pas de conséquences négatives pour le futur ». Autrement dit, apprenez à lui dire non quand cela ne menace pas sa santé ou son bien-être.

 

LUI PARLER ÉNORMÉMENT

Expliquez à votre enfant que si vous le laissez dans son lit, ce n’est pas pour le punir, mais pour qu’il se repose. Même si vous avez l’impression qu’il ne comprend pas, un bébé enregistre tout. Les premiers temps, il continuera peut-être à pleurer, mais au fur et à mesure, il comprendra que cette phase de repos lui est nécessaire et bénéfique.

 

SE FAIRE AIDER

S’il s’agit d’un enfant très demandeur de contact physique, vous pouvez notamment vous munir d’un porte-bébé lors des ballades, afin qu’il se sente rassuré par la proximité de votre peau. Vous pouvez aussi le garder tout près de vous en restant dans la même pièce, sans pour autant le prendre systématiquement dans vos bras. Ou encore lui parler avec une voix douce, lui chanter des berceuses, de façon à l’apaiser.

Tentez progressivement de le confier à des proches : amis, familles, etc. Dans les premiers temps, laissez-les porter votre petit en restant dans la même pièce, puis éloignez-vous, progressivement. Cela permettra de vous ménager des moments à vous.

 

MASSER BÉBÉ

Les massages de bébé peuvent également être une solution efficace. Prenez conseil auprès de spécialistes en manipulations spécialement élaborées pour les bébés.

 

RECOURIR AUX MÉDECINES DOUCES

Dans tous les cas, ne le laissez pas pleurer des heures en pensant qu’il se calmera tout seul. Selon le Dr Bursaux, « cela renforcera son sentiment d’insécurité« . Parfois, l’aide de l’homéopathie ou de l’ostéopathie s’avère efficace (pour en savoir plus lire nos articles sur l’homéopathie pour les enfantset l’ostéopathie pour bébé) ; là aussi, parlez-en à des spécialistes. Ne restez jamais seul(e) avec vos questions et n’hésitez pas à consulter si la situation devient ingérable ou trop éprouvante.

Vous pouvez aussi contacter les centres type PMI, les associations avec groupes de paroles entre mamans de bébés du même type. Parfois, le fait d’échanger ses impressions permet de se sentir moins seule, et parfois même d’obtenir certaines petites astuces.

Normalement, cette période « difficile » ne doit durer que quelque mois. Au fur et à mesure que votre bébé va grandir, qu’il va s’asseoir, faire du 4 pattes ou marcher, la situation va s’améliorer et ne devenir qu’un lointain souvenir.

 

 

 

Ecrit par:

Véronique Chaouat
Sources :

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Auteur de l’article : Vicky

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